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Surpoids et obésité : comprendre les causes pour y remédier
Par Laude de Verdun, diététicienne à l’Institut Jérôme Lejeune.
Bien connaître les mécanismes de survenue du surpoids et de l’obésité, c’est permettre à l’entourage d’éduquer et d’aider son proche porteur de trisomie 21.
Quelles peuvent être les causes de surpoids et d’obésité ?
Les causes de surpoids ou obésité peuvent être multiples : prédisposition génétique, traitements majorant la prise pondérale (antipsychotiques, antiépileptiques), habitudes alimentaires, impulsivité alimentaire, manque de possibilités d’activité physique et sportive, sédentarité…
Prévenir et traiter l’excès de poids pour les personnes porteuses de trisomie 21 passent par l’éducation thérapeutique impliquant l’entourage proche. Pour cette population de personnes souvent dépendantes, la prévention est complexe. En effet, de multiples acteurs gravitent autour d’eux et n’ont pas tous conscience de l’importance de cette prévention. Une prise de poids est souvent constatée après avoir intégré des institutions type foyers.
Voici quelques explications :
1. Culture du petit plaisir facile à travers des fêtes ou occasions dites « spéciales » et pourtant quasi-quotidienne, distribution de récompenses faciles comme des bonbons
2. Prise de goûters trop copieux et non équilibrés et surtout non nécessaires s’agissant d’adultes ayant terminé leur croissance, sans besoin supplémentaires particuliers pour la plupart
3. Portions inadaptées (pas de différences selon les âges, sexes et appétits)
4. Absence de diététicien dans les structures, entrainant d’un point de vue collectif : repas sans suivi diététique, et d’un point de vue individuel pas de consultation adaptée à chaque personne
5. Sommeil perturbé : en collectivité le sommeil peut être souvent dérangé par la présence des autres pensionnaires
6. Présence de distributeurs :
- Côté positif, ils gèrent de l’argent de poche et cela leur procure une certaine autonomie. Ils décident comment utiliser leur argent. Les parents mentionnent souvent également le côté convivial du distributeur.
- Son côté négatif est ce qu’il propose : des aliments ou boissons très sucrés. On devrait sélectionner des distributeurs proposant des produits sains (fruits frais, fruits secs…), ou uniquement des boissons tels café, thé, tisanes…pour orienter positivement le choix des résidents.
7. Peu ou pas d’exercice physique dans la journée. Les personnes avec une trisomie ou une déficience mentale sont très souvent véhiculées en petit bus ou voiture pour se rendre à leurs activités ou au travail et pratiquent peu, ou pas, d’activité physique.
Conclusion
Ainsi, il est important pour cette population à titre de prévention de privilégier dès le plus jeune âge des aliments à IG bas et de limiter les grignotages et les prises isolées de sucres. Distributeurs à sodas et confiseries devraient être interdits dans les établissements d’accueil au même titre qu’ils le sont dans les établissements scolaires en France (loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui prohibe à compter du 1er septembre 2005 l’installation des distributeurs automatiques dans les établissements scolaires).
Une vigilance quotidienne est à accorder à l’alimentation dont l’impact sur la santé est très important.
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